Parfois, quand on est pris par le quotidien, la routine, la charge de travail, on peut tenir un bout de temps en avançant en pilote automatique: métro, boulot, dodo, et les week-ends pour lever la tête, se lâcher et respirer, avant de repartir dans la mêlée.
Jusqu’au moment où.
Jusqu’au moment où on dirait que le temps s’arrête, un court instant :
- on a fini une tâche importante, qui ne nous a pas apporté plus de satisfaction que cela,
- on sort d’un échange ou d’une réunion complètement perché.e avec un client, un manager ou un collègue, aux antipodes de nos valeurs,
- on réalise d’un coup que ce qui nous faisait nous lever le matin a disparu, au profit d’une routine mielleuse un peu grise, qui fait qu’on va au boulot pour aller au boulot.
C’est à ce moment précis que LA question arrive:
“Mais qu’est-ce que je fous là ?”
A ce moment-là, plusieurs solutions: soit on rentre la tête dans les épaules, on éjecte la question bien loin, et on y retourne.
Jusqu’à la prochaine fois.
Soit on décide de s’écouter, faire le tri, et mettre le doigt sur ce qui a changé. Et sur ce qu’on veut vraiment.
Sereinement.
Sans pression.
Et on décide de reprendre les rênes de sa vie, de ne plus subir, d’arrêter d’étouffer la petite voix qui nous dit sans cesse que ce qu’on fait ne nous ressemble pas.
Il existe plein d’outils géniaux pour cela, je ne vais pas en parler ici, ils sont plus que connus.
Ce qui me semble important, en revanche, c’est de dire et redire: quand votre coeur vous hurle “qu’est-ce que je fous là !”, n’attendez pas que votre corps abandonne la partie.
Répondez.