“Non, mais j’y ai déjà beaucoup réfléchi, c’est bon, je sais ce que je veux changer”
C’est ce que l’un de mes clients m’a sorti lors de sa première séance de coaching, alors que je le questionnais sur sa situation présente.
Je débutais dans le coaching.
J’ai été désarçonné par sa remarque.
Et cela a dû se voir: il a tout de suite enchaîné sur ce qu’il voulait mettre en place.
En tant que “bébé-coach” tout juste sorti de formation, j’ai du combattre ma pulsion première qui était de satisfaire mon client dans ce qu’il voulait faire.
Et j’ai décidé d’appliquer la méthode que j’avais mis tant de mois à acquérir, en ramenant peu à peu mon client à l’étude de la situation présente, par le questionnement.
Et c’était la bonne chose à faire, à ce moment-là.
Ce fut salutaire.
Et laborieux. Mon record personnel de durée de séance la plus longue, probablement pour longtemps.
Mais très productif: au moment d’énoncer son objectif principal, mon client a réalisé qu’il différait sensiblement de ce qu’il avait dit vouloir travailler au départ.
Ou plutôt, qu’il était beaucoup plus que cela.
Plus profond.
Plus détaillé.
Plus concret.
Plus engageant.
Et pour moi ?
Cela m’a remis dans les rails de cette séance, et m’a convaincu de tout le bénéfice que le coaché retire du travail d’approche que constitue l’étude détaillé de la situation présente.
Même si le coaché voudrait bien faire des raccourcis.
Même si cela prend un peu plus de temps que prévu.
Même si les injonctions actuelles nous poussent à aller toujours plus vite, survoler, trouver rapidement des réponses pour être “toujours plus efficace”.
Souvent, c’est valorisant de revenir aux essentiels, s’appuyer sur un socle solide, et de prendre le temps pour le faire.
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